Invités en promenade légère par des titres printaniers, nous sommes saisis d’assister à une telle scène picturale : entre douceur et violence, les proies sans visage de Maude Richard s’abandonnent lascivement à ses coups de pinceaux fermes et vigoureux. Un rapport charnel plein d’émotion nous lie immanquablement à ces figures qui tiennent autant du modèle vivant que de la nature morte. En effet, les corps à vif ont perdu la tête et se laissent généreusement déshabiller en abstractions lyriques. Hautes en couleurs, les peintures de Maude Richard dévoilent de troublantes intimités mais surtout un réel plaisir du dessin et de la forme.